Entrevue avec un membre du Comité consultatif national - Laura Didyk

Visionnez la vidéo de Laura ci-dessous
L'équipe de Prêteurs novateurs a eu la chance de s’entretenir avec Laura Didyk, Vice-présidente, Clients – Diversité à la Banque de développement du Canada (BDC). Laura défend depuis longtemps les petites entreprises et l’inclusion, notamment en dirigeant l’approche nationale de la BDC pour soutenir les entrepreneurs canadiens issus de la diversité afin de les aider à prospérer dans l’écosystème entrepreneurial. Dans cette entrevue, Laura a accepté de répondre à quelques questions à propos de Prêteurs novateurs ainsi que sur différents sujets qui sont liés à l'entrepreneuriat féminin. (Veuillez noter que la vidéo est seulement disponible en anglais. Une version écrite et traduite de l'entrevue est disponible plus bas.)
Question #1 : Selon vous, qu’est-ce qu’un prêteur novateur?
Les femmes représentent 50% de la population et donc la moitié de son potentiel. L'entrepreneuriat féminin est alors nécessaire pour faire avancer notre société et notre économie. Les femmes entrepreneures représentent un énorme potentiel inexploité et selon moi, un prêteur novateur est quelqu'un qui comprend ce que notre économie a à gagner en ayant plus de femmes entrepreneures au Canada ainsi que plus de diversité au Canada. Ils (les prêteurs novateurs) comprennent les nombreux défis auxquels les femmes sont confrontées pour démarrer et développer leur entreprise. Ensuite, ils recherchent activement des femmes entrepreneures potentielles et les aident à démarrer et à développer leur entreprise.
Question #2: Qu’est-ce qui vous inspire à propos du projet Prêteurs novateurs?
À la BDC, notre objectif est de veiller à ce que tous les entrepreneurs aient accès aux ressources, au financement, aux conseils et aux réseaux dont ils ont besoin pour réussir. Étant donné que seulement 16 % des entreprises au Canada appartiennent majoritairement à des femmes, nous savons que la majorité d'entre elles n'ont pas les ressources dont elles ont besoin pour travailler et faire croître leur entreprise. Ainsi, nous savons que la majorité des prêteurs commerciaux ne rencontrent souvent pas de femmes entrepreneures, car seulement 16 % d'entre elles appartiennent à des femmes. Par conséquent, les prêteurs ne comprennent pas toujours les défis auxquels ces femmes sont confrontées lorsqu'elles démarrent et développent leur entreprise. Ils ne comprennent pas toujours les raisons pour lesquelles elles possèdent leur entreprise. Alors ce qui m'inspire à propos de Prêteurs novateurs est que nous pouvons mieux renseigner les prêteurs sur ces barrières. Les outils apprennent aux prêteurs à vraiment s'intéresser et à comprendre les défis auxquels les femmes entrepreneures sont confrontées, puis à rechercher activement ces femmes entrepreneures et les aider. C'est un outil pour que tous les prêteurs puissent comprendre et s'adapter aux besoins des femmes entrepreneures. Collectivement, nous pouvons alors augmenter le nombre de femmes entrepreneures au Canada et, par conséquent, tout notre pays en bénéficiera.
Question #3 : D’après votre expérience, quelles sont les barrières les plus importantes auxquelles sont confrontées les femmes entrepreneures lorsque vient le temps de solliciter du financement pour leur entreprise?
Les femmes peuvent souvent faire face à des obstacles lorsqu'elles essaient de créer et de développer leur entreprise. Par exemple, de nombreuses études ont montré que les entreprises dirigées par des femmes fonctionnent avec moins de ressources. Elles ont tendance à lancer leurs entreprises avec moins de financement que les hommes et fonctionnent avec des niveaux d'endettement et de fonds inférieurs au-delà de la phase de démarrage. Cela commence un cercle vicieux, et cela continue tout au long de leur parcours entrepreneurial. Elles commencent avec moins d'actifs, elles commencent avec moins de prêts initiaux et, à leur tour, elles sont plus susceptibles d'être refusées à l'avenir parce qu'elles n'ont pas commencé à constituer ce crédit pour leur entreprise. Ainsi, elles sont ensuite refusées pour des prêts à l'avenir, ce qui peut alors ralentir leur croissance, car la dette est quelque chose dont les entreprises ont souvent besoin pour développer leurs activités. Les réseaux masculins enracinés contribuent également à l'accès limité à certains réseaux et, par conséquent, les femmes entrepreneures doivent se débrouiller seules. Elles n'ont pas toujours de connexion dans le domaine financier et elles ne savent pas vers qui se tourner. La COVID-19 a selon moi frappé les femmes propriétaires d'entreprise encore plus durement parce que les entreprises appartenant à des femmes ont tendance à dominer les industries qui impliquent des interactions humaines et les industries qui ont été les plus durement touchées, par exemple l'éducation, la santé, le mieux-être, l'hôtellerie, la vente au détail et les mesures sanitaires et de confinement sont venues exacerber les défis. Ensuite, il y a le défi des femmes qui doivent aussi remplir le rôle de mère tout en étant entrepreneure. Ainsi, les véritables obstacles à l'accès au financement sont qu'elles ne commencent tout simplement pas avec l'argent, qu'elles ne sont pas en mesure d'accumuler du crédit, qu'elles ont moins de réseaux et qu'elles travaillent dans des secteurs qui ont tendance à ne pas être axés sur les profits. Elles n’ont donc pas nécessairement ces garanties pour le prêteur et c'est là que nous, en tant que prêteurs novateurs, devons vraiment comprendre et tenir compte de certains de ces défis et être en mesure de tendre activement la main et d'aider les femmes entrepreneures.
Question #4 : Quels conseils offririez-vous à des prêteurs qui cherchent à accompagner les femmes entrepreneures dans leur cheminement?
Le premier conseil serait d'accéder à la boîte à outils de Prêteurs novateurs. Le deuxième conseil pour les prêteurs, et ce que nous encourageons d’ailleurs au sein de la BDC avec notre stratégie pour les femmes entrepreneures, serait de tendre la main, d’écouter et d’apprendre, puis de proposer des solutions et des idées. Et si nous n'avons pas la solution pour cette entrepreneure, il y a quelqu'un au sein de l'écosystème qui peut les aider. Il existe de nombreuses organisations qui font de grandes choses pour les femmes entrepreneures et nous, en tant que prêteurs, avons un rôle à jouer pour comprendre ce que tout le monde dans l'écosystème fait pour pouvoir orienter une femme entrepreneure dans la bonne direction. Au-delà de ceci, je vous recommande aussi d'acheter, avec votre porte-monnaie, auprès de femmes entrepreneures. Aidez à les promouvoir, construisez une relation avec elles. Comprenez les défis auxquels elles sont confrontées en devenant un prêteur novateur et soyez au courant des organisations qui peuvent aider les femmes entrepreneures.
Laura Didyk est membre du Comité consultatif national de Prêteurs novateurs. Consultez sa page sur notre site Web pour en apprendre davantage sur Laura.
L'équipe de Prêteurs novateurs a eu la chance de s’entretenir avec Laura Didyk, Vice-présidente, Clients – Diversité à la Banque de développement du Canada (BDC). Laura défend depuis longtemps les petites entreprises et l’inclusion, notamment en dirigeant l’approche nationale de la BDC pour soutenir les entrepreneurs canadiens issus de la diversité afin de les aider à prospérer dans l’écosystème entrepreneurial. Dans cette entrevue, Laura a accepté de répondre à quelques questions à propos de Prêteurs novateurs ainsi que sur différents sujets qui sont liés à l'entrepreneuriat féminin. (Veuillez noter que la vidéo est seulement disponible en anglais. Une version écrite et traduite de l'entrevue est disponible plus bas.)
Question #1 : Selon vous, qu’est-ce qu’un prêteur novateur?
Les femmes représentent 50% de la population et donc la moitié de son potentiel. L'entrepreneuriat féminin est alors nécessaire pour faire avancer notre société et notre économie. Les femmes entrepreneures représentent un énorme potentiel inexploité et selon moi, un prêteur novateur est quelqu'un qui comprend ce que notre économie a à gagner en ayant plus de femmes entrepreneures au Canada ainsi que plus de diversité au Canada. Ils (les prêteurs novateurs) comprennent les nombreux défis auxquels les femmes sont confrontées pour démarrer et développer leur entreprise. Ensuite, ils recherchent activement des femmes entrepreneures potentielles et les aident à démarrer et à développer leur entreprise.
Question #2: Qu’est-ce qui vous inspire à propos du projet Prêteurs novateurs?
À la BDC, notre objectif est de veiller à ce que tous les entrepreneurs aient accès aux ressources, au financement, aux conseils et aux réseaux dont ils ont besoin pour réussir. Étant donné que seulement 16 % des entreprises au Canada appartiennent majoritairement à des femmes, nous savons que la majorité d'entre elles n'ont pas les ressources dont elles ont besoin pour travailler et faire croître leur entreprise. Ainsi, nous savons que la majorité des prêteurs commerciaux ne rencontrent souvent pas de femmes entrepreneures, car seulement 16 % d'entre elles appartiennent à des femmes. Par conséquent, les prêteurs ne comprennent pas toujours les défis auxquels ces femmes sont confrontées lorsqu'elles démarrent et développent leur entreprise. Ils ne comprennent pas toujours les raisons pour lesquelles elles possèdent leur entreprise. Alors ce qui m'inspire à propos de Prêteurs novateurs est que nous pouvons mieux renseigner les prêteurs sur ces barrières. Les outils apprennent aux prêteurs à vraiment s'intéresser et à comprendre les défis auxquels les femmes entrepreneures sont confrontées, puis à rechercher activement ces femmes entrepreneures et les aider. C'est un outil pour que tous les prêteurs puissent comprendre et s'adapter aux besoins des femmes entrepreneures. Collectivement, nous pouvons alors augmenter le nombre de femmes entrepreneures au Canada et, par conséquent, tout notre pays en bénéficiera.
Question #3 : D’après votre expérience, quelles sont les barrières les plus importantes auxquelles sont confrontées les femmes entrepreneures lorsque vient le temps de solliciter du financement pour leur entreprise?
Les femmes peuvent souvent faire face à des obstacles lorsqu'elles essaient de créer et de développer leur entreprise. Par exemple, de nombreuses études ont montré que les entreprises dirigées par des femmes fonctionnent avec moins de ressources. Elles ont tendance à lancer leurs entreprises avec moins de financement que les hommes et fonctionnent avec des niveaux d'endettement et de fonds inférieurs au-delà de la phase de démarrage. Cela commence un cercle vicieux, et cela continue tout au long de leur parcours entrepreneurial. Elles commencent avec moins d'actifs, elles commencent avec moins de prêts initiaux et, à leur tour, elles sont plus susceptibles d'être refusées à l'avenir parce qu'elles n'ont pas commencé à constituer ce crédit pour leur entreprise. Ainsi, elles sont ensuite refusées pour des prêts à l'avenir, ce qui peut alors ralentir leur croissance, car la dette est quelque chose dont les entreprises ont souvent besoin pour développer leurs activités. Les réseaux masculins enracinés contribuent également à l'accès limité à certains réseaux et, par conséquent, les femmes entrepreneures doivent se débrouiller seules. Elles n'ont pas toujours de connexion dans le domaine financier et elles ne savent pas vers qui se tourner. La COVID-19 a selon moi frappé les femmes propriétaires d'entreprise encore plus durement parce que les entreprises appartenant à des femmes ont tendance à dominer les industries qui impliquent des interactions humaines et les industries qui ont été les plus durement touchées, par exemple l'éducation, la santé, le mieux-être, l'hôtellerie, la vente au détail et les mesures sanitaires et de confinement sont venues exacerber les défis. Ensuite, il y a le défi des femmes qui doivent aussi remplir le rôle de mère tout en étant entrepreneure. Ainsi, les véritables obstacles à l'accès au financement sont qu'elles ne commencent tout simplement pas avec l'argent, qu'elles ne sont pas en mesure d'accumuler du crédit, qu'elles ont moins de réseaux et qu'elles travaillent dans des secteurs qui ont tendance à ne pas être axés sur les profits. Elles n’ont donc pas nécessairement ces garanties pour le prêteur et c'est là que nous, en tant que prêteurs novateurs, devons vraiment comprendre et tenir compte de certains de ces défis et être en mesure de tendre activement la main et d'aider les femmes entrepreneures.
Question #4 : Quels conseils offririez-vous à des prêteurs qui cherchent à accompagner les femmes entrepreneures dans leur cheminement?
Le premier conseil serait d'accéder à la boîte à outils de Prêteurs novateurs. Le deuxième conseil pour les prêteurs, et ce que nous encourageons d’ailleurs au sein de la BDC avec notre stratégie pour les femmes entrepreneures, serait de tendre la main, d’écouter et d’apprendre, puis de proposer des solutions et des idées. Et si nous n'avons pas la solution pour cette entrepreneure, il y a quelqu'un au sein de l'écosystème qui peut les aider. Il existe de nombreuses organisations qui font de grandes choses pour les femmes entrepreneures et nous, en tant que prêteurs, avons un rôle à jouer pour comprendre ce que tout le monde dans l'écosystème fait pour pouvoir orienter une femme entrepreneure dans la bonne direction. Au-delà de ceci, je vous recommande aussi d'acheter, avec votre porte-monnaie, auprès de femmes entrepreneures. Aidez à les promouvoir, construisez une relation avec elles. Comprenez les défis auxquels elles sont confrontées en devenant un prêteur novateur et soyez au courant des organisations qui peuvent aider les femmes entrepreneures.
Laura Didyk est membre du Comité consultatif national de Prêteurs novateurs. Consultez sa page sur notre site Web pour en apprendre davantage sur Laura.
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