Dans ses mots- Victoire ZADI

Dans le cadre de la série « Dans ses mots » mettant en vedette des histoires de femmes entrepreneures à travers le Canada, Prêteurs novateurs est fière de souligner Victoire ZADI, fondatrice de Libre de Prospérer. Libre de Prospérer est une plateforme qui met à la disposition des personnes en quête d'indépendance financière des outils, des stratégies et des opportunités de création de richesse qui leur permettront d'augmenter leurs revenus, et ce, même s'ils partent de zéro. Libre de Prospérer est une entreprise individuelle qui existe formellement depuis novembre 2020 et qui opère principalement en ligne pour le moment. Nous vous invitons à cliquer sur le lien suivant pour en savoir plus sur Libre de Prospérer : https://libredeprosperer.com/

Mme ZADI a partagé avec l'équipe de Prêteurs novateurs ses points de vue et ses expériences concernant l'importance de la littératie financière de son parcours entrepreneurial, y compris lorsqu'il s'agit d'accéder à du financement pour entreprises.
Question #1 : La littératie financière est une compétence importante à posséder pour les entrepreneurs. Quel rôle joue la littératie financière dans le processus de demande de financement ?
Partant de mon expérience personnelle, je dirais que la littératie financière joue un rôle majeur dans le processus de financement de par la nature juridique-même de mon entreprise.
Étant seul propriétaire de l’entreprise, je suis aussi l’unique responsable des actifs et surtout des passifs. Mon bagage financier personnel se trouve donc intimement lié au destin de mon entreprise.
De mon point de vue, la complexité de l’équation, dans le processus de financement, réside dans le fait que ma situation financière personnelle impacte directement celle de l’entreprise… et vice-versa bien sûr. Les prêteurs ne se focalisent donc pas uniquement sur les opportunités et capacités de création de richesse de l’entreprise dans l’analyse du dossier. Ils regardent aussi et surtout ma capacité personnelle d’emprunt, mon taux d’endettement personnel, mon dossier de crédit, etc. Ce qui pour la plupart du temps se solde par un échec, au vu de mes antécédents. J’ai d’ailleurs un projet immobilier très rentable qui dort dans un tiroir depuis 3 ans, ayant essuyé tellement de refus que je ne peux les nommer. Et évidemment ceci est la conséquence directe de mes déboires financiers personnels.
Heureusement, grâce à Libre de Prospérer, mon niveau de connaissances a nettement évolué ces 3 dernières années et même si je ne suis pas encore sortie de la zone de turbulence, je dirais que je comprends beaucoup mieux comment marche le système et les règles du jeu. Et je travaille à rétablir les choses.
Question # 2 : Les recherches démontrent que les femmes ont tendance à avoir un niveau de littératie financière inférieur à celui des hommes. Que peut-on faire pour aider à faire augmenter le niveau de littératie financière chez les femmes?
Pour moi, l’éducation et l’accès à des réseaux restent la clé pour aider à faire augmenter le niveau de littératie financière chez les femmes. Et c’est d’ailleurs sur ces 2 aspects que se focalisent les activités de Libre de Prospérer. Je me fonde sur mon expérience personnelle : cadre dans une multinationale européenne dans le domaine aérien pendant près de 10 ans avant d’immigrer au Canada, retour aux études au Canada et diplôme universitaire en poche 5 ans plus tard et pourtant je n’avais toujours aucune notion de littératie financière ! Oui j’ai appris des notions d’Économie, de Finances en général mais pas vraiment de connaissance sur la gestion des finances personnelles ou autres. Je n’étais absolument pas outillée aux stratégies de création de la richesse a fortiori d’augmentation de revenus. Et j’en ai payé le prix fort pendant 20 ans.
Tout ça pour dire qu’il est impératif de donner accès à la formation en littératie financière à tous mais plus particulièrement aux femmes. Et ce dès le plus jeune âge en introduisant des notions de littératie financière dans les programmes scolaires par exemple. Et aussi en donnant accès à des réseaux bien sûr. C’est John Fitzgerald Kennedy qui disait avec raison d’ailleurs que « L’art de réussir est de savoir s’entourer de ceux qui ont réussi. » L’accès au réseau est donc très important. Et c’est d’ailleurs ce déficit que vise à combler Libre de Prospérer.
Alors que peuvent faire les institutions financières pour aider ? Elles pourraient intervenir en amont plutôt qu’en aval en accompagnant les étudiants dans ce processus d’apprentissage, en mettant en place un continuum de suivi surtout au moment de la mise en place de solutions de crédits telle que la marge de crédit étudiante par exemple. Ces institutions financières, qui au final, participent à l’endettement de ces futurs agents de développement économique, devraient s’assurer que ceux-ci ont aussi les outils et connaissances pour sortir de cet endettement à la fin de leurs études. C’est ce qu’elles font déjà en aval lorsque ces mêmes étudiants une fois salariée ou entrepreneurs sollicitent des prêts. Elles pourraient donc le faire également en amont. Cela aidera grandement à accroitre le niveau de littératie financières de ces étudiants. Pour la petite histoire, c’est mon institution financière qui m’a orientée vers un organisme de gestion financière pratiquement à la fin de mon programme universitaire. Ce qui m’a permis d’avoir le déclic qui m’a conduit vers la création de Libre de Prospérer, mais hélas 1000 fois hélas, c’était sur le tard (déjà très embourbée). Il aurait fallu que cela vienne beaucoup plus tôt.
Question #3 : L’un des objectifs principaux de Prêteurs novateurs est d’aider à sensibiliser les prêteurs à propos des barrières auxquelles peuvent être confrontées les femmes entrepreneures lorsqu’elles cherchent à accéder à du financement commercial. Quel serait votre meilleur conseil pour un prêteur afin d’aider à éliminer les barrières liées à la littératie financière ?
Je demanderais aux prêteurs de mettre beaucoup plus le focus sur le projet à financer plutôt que sur le niveau de littératie financière des femmes entrepreneures : le projet soumis est-il viable et peut-il être rentable à terme ? Si oui, alors svp accompagnez les femmes entrepreneures dans la réalisation des projets soumis dans un esprit de partenariat gagnant-gagnant.
L’intelligence financière n’est absolument pas une question liée au genre. On est d’accord ? Svp, donnez l’opportunité aux femmes de vous prouver qu’elles sont capables de réussir en affaires au même titre que les hommes. Et c’est un cri du cœur !

Mme ZADI a partagé avec l'équipe de Prêteurs novateurs ses points de vue et ses expériences concernant l'importance de la littératie financière de son parcours entrepreneurial, y compris lorsqu'il s'agit d'accéder à du financement pour entreprises.
Question #1 : La littératie financière est une compétence importante à posséder pour les entrepreneurs. Quel rôle joue la littératie financière dans le processus de demande de financement ?
Partant de mon expérience personnelle, je dirais que la littératie financière joue un rôle majeur dans le processus de financement de par la nature juridique-même de mon entreprise.
Étant seul propriétaire de l’entreprise, je suis aussi l’unique responsable des actifs et surtout des passifs. Mon bagage financier personnel se trouve donc intimement lié au destin de mon entreprise.
De mon point de vue, la complexité de l’équation, dans le processus de financement, réside dans le fait que ma situation financière personnelle impacte directement celle de l’entreprise… et vice-versa bien sûr. Les prêteurs ne se focalisent donc pas uniquement sur les opportunités et capacités de création de richesse de l’entreprise dans l’analyse du dossier. Ils regardent aussi et surtout ma capacité personnelle d’emprunt, mon taux d’endettement personnel, mon dossier de crédit, etc. Ce qui pour la plupart du temps se solde par un échec, au vu de mes antécédents. J’ai d’ailleurs un projet immobilier très rentable qui dort dans un tiroir depuis 3 ans, ayant essuyé tellement de refus que je ne peux les nommer. Et évidemment ceci est la conséquence directe de mes déboires financiers personnels.
Heureusement, grâce à Libre de Prospérer, mon niveau de connaissances a nettement évolué ces 3 dernières années et même si je ne suis pas encore sortie de la zone de turbulence, je dirais que je comprends beaucoup mieux comment marche le système et les règles du jeu. Et je travaille à rétablir les choses.
Question # 2 : Les recherches démontrent que les femmes ont tendance à avoir un niveau de littératie financière inférieur à celui des hommes. Que peut-on faire pour aider à faire augmenter le niveau de littératie financière chez les femmes?
Pour moi, l’éducation et l’accès à des réseaux restent la clé pour aider à faire augmenter le niveau de littératie financière chez les femmes. Et c’est d’ailleurs sur ces 2 aspects que se focalisent les activités de Libre de Prospérer. Je me fonde sur mon expérience personnelle : cadre dans une multinationale européenne dans le domaine aérien pendant près de 10 ans avant d’immigrer au Canada, retour aux études au Canada et diplôme universitaire en poche 5 ans plus tard et pourtant je n’avais toujours aucune notion de littératie financière ! Oui j’ai appris des notions d’Économie, de Finances en général mais pas vraiment de connaissance sur la gestion des finances personnelles ou autres. Je n’étais absolument pas outillée aux stratégies de création de la richesse a fortiori d’augmentation de revenus. Et j’en ai payé le prix fort pendant 20 ans.
Tout ça pour dire qu’il est impératif de donner accès à la formation en littératie financière à tous mais plus particulièrement aux femmes. Et ce dès le plus jeune âge en introduisant des notions de littératie financière dans les programmes scolaires par exemple. Et aussi en donnant accès à des réseaux bien sûr. C’est John Fitzgerald Kennedy qui disait avec raison d’ailleurs que « L’art de réussir est de savoir s’entourer de ceux qui ont réussi. » L’accès au réseau est donc très important. Et c’est d’ailleurs ce déficit que vise à combler Libre de Prospérer.
Alors que peuvent faire les institutions financières pour aider ? Elles pourraient intervenir en amont plutôt qu’en aval en accompagnant les étudiants dans ce processus d’apprentissage, en mettant en place un continuum de suivi surtout au moment de la mise en place de solutions de crédits telle que la marge de crédit étudiante par exemple. Ces institutions financières, qui au final, participent à l’endettement de ces futurs agents de développement économique, devraient s’assurer que ceux-ci ont aussi les outils et connaissances pour sortir de cet endettement à la fin de leurs études. C’est ce qu’elles font déjà en aval lorsque ces mêmes étudiants une fois salariée ou entrepreneurs sollicitent des prêts. Elles pourraient donc le faire également en amont. Cela aidera grandement à accroitre le niveau de littératie financières de ces étudiants. Pour la petite histoire, c’est mon institution financière qui m’a orientée vers un organisme de gestion financière pratiquement à la fin de mon programme universitaire. Ce qui m’a permis d’avoir le déclic qui m’a conduit vers la création de Libre de Prospérer, mais hélas 1000 fois hélas, c’était sur le tard (déjà très embourbée). Il aurait fallu que cela vienne beaucoup plus tôt.
Question #3 : L’un des objectifs principaux de Prêteurs novateurs est d’aider à sensibiliser les prêteurs à propos des barrières auxquelles peuvent être confrontées les femmes entrepreneures lorsqu’elles cherchent à accéder à du financement commercial. Quel serait votre meilleur conseil pour un prêteur afin d’aider à éliminer les barrières liées à la littératie financière ?
Je demanderais aux prêteurs de mettre beaucoup plus le focus sur le projet à financer plutôt que sur le niveau de littératie financière des femmes entrepreneures : le projet soumis est-il viable et peut-il être rentable à terme ? Si oui, alors svp accompagnez les femmes entrepreneures dans la réalisation des projets soumis dans un esprit de partenariat gagnant-gagnant.
L’intelligence financière n’est absolument pas une question liée au genre. On est d’accord ? Svp, donnez l’opportunité aux femmes de vous prouver qu’elles sont capables de réussir en affaires au même titre que les hommes. Et c’est un cri du cœur !
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